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dfromparis, future shaper generation
26 septembre 2006

Si j’étais né 15 ans plus tôt, je serais peut-être déjà mort...

Studio 54 Smash Hit "Don't U want my Love":

6952465«Si j’étais né 15 ans plus tôt, je serais peut-être mort!» ai-je dit un jour à mon ami Envoyé Spécial K, au cours d’une conversation qui ne partait pas du tout dans ce sens. Je ne me souviens plus très bien ce que l’on avait vu ou fait, un vieux film des années 80 ou le lendemain d’une sortie en boite de nuit.

On peut le dire, mes amis et moi profitons plutôt bien de la vie. Alors, de temps à autres, on se refait l’histoire de nos rencontres, de nos sorties, des ces lieux qui ont fermé ou encore des ces gens que l’on ne revoit plus. Nostalgiques, on repense à nos premiers émois de fêtes, de la boum de garage à le première fois que l’on a pu franchir la porte de ce célèbre Club où le portier prononce cette phrase magique qui nous serrait le ventre de ne pas entendre, à nous et pas à d'autres, ces autres qui piétineront devant la porte sans avoir la clé du: «C’est bon, tu peux entrer, bonne soirée».

54vipticket On aime faire la fête alors on écoute les histoires du Studio 54 (célèbre et éphémère club New-Yorkais) avec envie et regret. Que cette époque devait être exaltante! Les riches côtoyaient les pauvres, les célèbres les inconnus, les hétéros les homos… «Mixing the salad» comme le disait Steve Rubell, un des pères fondateurs du club. Voir Bianca Jagger arriver sur scène sur un cheval blanc lors de son 30ème anniversaire, Andy Wharol allongé sur un canapé au carré VIP ou encore Madonna, alors débutante, chanter son premier tube Everybody en live (voir image n°1)… Ne cesser de penser aux vêtements que l’on allait porter le soir «s», à cette musique sur laquelle on allait danser, à ces gens incroyables que l’on allait rencontrer ou à ceux, improbables, avec lesquels on allait coucher.

medium_palacemagSe souvenir ému du Palace de Fabrice Emaer ou du Sept, tous deux à Paris, «des lieux de débauches bien fréquentés» comme je les aurais aimé moi-même, puisqu’on y côtoyait Grace Jones, Karl Lagerfeld, Jean-Paul Goude, Andy Warhol (encore lui), Clio Goldsmith, Yves Saint Laurent et même... Alice Sapritch! Jenny Bel’Air à la porte du Palace, méchante autant qu’elle était bienveillante, ou encore Douglas, un viking américain hétéro qui tint la porte du Sept en 1974 et qui fit fantasmer pas mal de folles à l’époque… Là encore, sexe, drogue et disco étaient l’obsession des nuits toujours plus longues et belles que les jours.

lepalace_inside(photo: dance floor du Palace) Si j’étais né 15 ans plus tôt, je les aurais fréquentés tous ces endroits, rencontrés aussi tous ces gens. Mais je suis arrivé un peu plus tard. C’était David Girard et Zaza Dior le mardi soir sur Fréquence Gay (qui allait ensuite donner naissance à Radio FG quelques années plus tard), le Boy et ses fameuses soirées mousse, Fanny à la porte des Bains-Douches (autre curiosité du monde de la nuit dans les années 80 et 90), le Banana Café époque Tony Gomez, la fin du Palace et son Tea Dance repris ensuite par Régine et encore après par D&C Guetta, le Scorpion, l’ouverture du Queen en 1992 lorsque Le Boy a fermé pour cause de viol dans les toilettes, la prise de conscience des ravages du VIH… Mais ça, c’est déjà une autre histoire, la mienne, dont j'ai commencé à évoquer quelques passages dans cette note

Alors si j’étais né 15 ans plus tôt, je serais peut-être déjà mort…

… d’une overdose parce que j’aurais consommé toutes ces nouvelles drogues que l’on ne "vendait" pas à l’époque. La cocaïne, le LSD et ensuite l’extasy (pour ne citer qu’eux), étaient quasiment offerts avec votre entrée en boite de nuit,
… du sida car tout le monde baisait avec tout le monde sans précautions car pas informés et moi aussi sans doute,
… de honte ou d’un crime homophobe sur le parking de la gare d’Austerlitz ou sur les quais de la Seine la nuit car, avant 1981, l’homosexualité était illégale ce qui conduisait certains de nos compatriotes à faire justice eux-mêmes.


C’est ce qu’on se dit, parfois, avec Envoyé Spécial K, que si nous étions nés 15 ans plus tôt, nous serions certainement déjà morts.

palace4

Fermé, next!

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Commentaires
T
Je me suis marié en 1990... J'avais enterré tout tellement profondément que j'avais oublié...
D
J'imagine bien... néanmoins, les années 90's qui sont vite arrivées ensuite auraient pu être plus cool pour toi, comme elles le furent pour moi. Apparemment, ce n'a pas été le cas...?
T
J'avais 20 ans en 1980, et je dois dire que c'était pas si facile à vivre. J'assumais pas du tout mes tendances homo, j'avais hyper peur du Sida au point de me brider totalement, de me réfugier dans une autosexualité et des fantasmes. Je n'ai pas du tout profité des années 80, et peu à peu je m'en sors aujourd'hui, mais c'est très dur...
Y
bon le palace… les bains douches… bof déjà donné… ouais… je trouve que les boites maintenant c'est mieux…
B
Bien vu mon DFPacadis!!!<br /> See Ya tonight et je te raconterai ma première soirée à Paris avec Thierry Ardisson...
dfromparis, future shaper generation
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