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dfromparis, future shaper generation
14 septembre 2006

Non Blake, tu n'auras pas la Colby Co!

Enfin façon de parler... Alors voilà, c'est officiel, je me suis fait Ara-kiri aujourd'hui. Tous les jours dans la presse éco, on lit de-ci de-là des histoires d'actionnaires qui se tirent la bourre, de créateurs désaisis de leurs marques, de licenciements abusifs etc. J'étais loin de m'imaginer qu'un jour, je serai moi-même un protagoniste de ce genre d'affaires.

Flash Back. Il y a 3 ans, en Août 2003, nous décidons avec une copine journaliste de créer notre propre revue. On part de "rien", enfin d'une idée, d'un concept éditorial et de nos carnets d'adresses respectifs. On trouve un (super) nom de marque et on se lance tout d'abord sur internet pour tester notre produit, en janvier 2004.

Mai 2004. Grâce à nos revenus publicitaires et nos premiers abonnements, nous avons les moyens d'éditer la première édition papier de notre revue à 5 000 exemplaires. Champagne! Comme le contexte économique est quand même difficile, on fait des petits boulot à côté pour vivre, mais on installe notre notoriété sur le marché, on noue des partenariats importants, on se développe tranquillement...

Juin 2005. Un petit groupe de presse canadien s'intéresse à notre initiative. Après de longues discussions, nous décidons de nous associer et de créer une structure commune. En effet, après plus de 18 mois d'existence, il nous faut de l'aide technique et financière pour continuer. Et ce partenaire semble vouloir nous les apporter. De ce fait, et en tant que bailleur principal, la canadien prend la majorité du nouvel ensemble, à 60%. Mon amie et moi nous partageons les 40% restants.

Août 2006. Après plusieurs revirements de stratégies, et notamment celui d'avoir décidé unilatéralement d'arrêter notre édition papier au bout de 4 mois pour ne conserver qu'un produit d'information web, des relations quelques peu tendues avec ce partenaire outre atlantique qui ne nous a pas forcément soutenu comme il l'aurait fallu, je reçois un appel le samedi 26 août à 20h de mon business partner qui m'informe de sa décision de me sortir de l'entreprise. Son motif: désaccord profond sur la manière de dirigier l'entreprise. Au delà de la manière très grossière du procédé, je suis sous le choc de cette nouvelle. Etre propriétaire de sa propore entreprise ne met personne à l'abri...

Septembre 2006.
Après d'âpres négociations, de chantages et de menaces, me voici donc forcé d'accepter un deal de licenciement tout à fait scandaleux. Je l'accepte quand même car la perspective de liquider la société était juste un cauchemard qui aurait été long, fastidieux et qui m'aurait mis en difficulté financière également. Et quant à trouver un autre partenaire en 3 jours, carrément mission impossible...

Cette année 2006 semble être pour moi celle de la remise à 0. Après ma rupture avec "Ex11a", c'est au tour du boulot de me faire la nique. Que de signaux qui doivent m'inciter à réfléchir sur moi-même, sur ma vie et sur ce que je souhaite/peux/veux pour mon avenir. Je n'ai plus vraiment d'attaches qui m'empêchent désormais d'envisager un virage à 180°ou une reconstruction, loin de ce qui constituait ma vie d'avant. C'est à cette idée que je dois me raccrocher maintenant pour avancer.

J'aurais tellement aimé pouvoir lui dire comme dans Dynastie: "Non Blake, tu n'auras pas la Colby Co!". Malheureusement, je n'en ai pas (eu) les moyens. Il paraît que la vengeance est un plat qui se mange froid. Suite au prochain épisode alors...


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Commentaires
D
envoilà un petit bout déjà... le reste est de ci de là par ici aussi... faut chercher... ;-)
S
en effet
D
Merci Ju... vais essayer de "rebondir" comme on dit... ;-)
J
j'apprends la mauvaise nouvelle un peu tard..<br /> C'est vrai que c'est choquant, mais finalement pas étonnant. Ces enculés sont prêts à tout..<br /> En tout cas je te souhaite bonne chance pour la suite.
C
c'est dégueulasse... et comme tu le dis c'est un nouveau départ, je te souhaite de rebondir mieux, ailleurs, autrement... mais qu'est-ce que c'est fatigant de vivre parfois...
dfromparis, future shaper generation
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